Mercredi 2 juin, une vingtaine d'agriculteurs, agricultrices et salariés de BIO BOURGOGNE et INTERBIO ont rejoint le rassemblement organisé par la FNAB, place des invalides, pour dénoncer les orientations prises pour la prochaine PAC. "Le gouvernement met la bio à poil !"
La mobilisation de plus de 400 personnes a regroupé des producteurs, salariés, retraités, et d'autres réseaux agricoles et environnementaux dont la Confédération Paysanne, France Nature Environnement et Greenpeace, de toute la France.
Philippe Camburet, ancien président de BIO BOURGOGNE et nouveau président de la FNAB, a introduit la mobilisation : "A travers ces arbitrages autour de la PAC, on choisit de favoriser l'agriculture des problèmes plutôt que de s'occuper de l'agriculture des solutions. [....] On demande une réouverture des arbitrages".
Plusieurs élus, conseillers municipaux, régionaux, européens ont exprimé leur soutien aux agriculteurs et agricultrices dans cette demande de négociation et la revendication de l'agriculture biologique face à HVE (haute valeur environnementale).
Même si la mobilisation n'était pas aussi forte que le nécessitent les enjeux, en cette pleine période d'activités agricoles, le réseau se félicite de la réussite du mouvement de "la bio à poil". Mais cela ne suffit pas ! Le Ministre reste inflexible et s'obstine à maintenir l'AB et HVE sur le même niveau de paiement dans l'écorégime. La mobilisation du réseau FNAB se poursuivra dans les semaines qui viennent, jusqu'aux arbitrages définitifs début juillet. Vous serez informés des actions par vos GAB.
Au-delà de l'enjeu des aides (pour rappel les agriculteurs bio perdront en moyenne 66 % d'aides environnementales dans la future PAC), le gouvernement n'entend pas reconnaître l'agriculture biologique pour les services qu'elle rend à la société et de fait comme le modèle d'agriculture vers lequel il est urgent de tendre.