Mathieu Archambault, spécialiste de l'agriculture de conservation des sols, est intervenu du 15 au 17 janvier à l'occasion de formations organisées par BIO BOURGOGNE, dans l'Yonne, la Côte d'Or et la Nièvre. Ces journées de formations ont eu un grand succès auprès des agriculteurs. L'objectif de la formation était de comprendre le fonctionnement et la gestion d'un sol en agriculture de conservation appliquée aux systèmes céréaliers bio, dans le but de le préserver, dans une recherche de durabilité technique et économique. Couverts végétaux en interculture, travail réduit du sol ou encore associations culturales ont ainsi été abordés.
Pour Mathieu Archambault, les deux principaux problèmes dans les systèmes bio céréaliers en agriculture de conservation sont souvent une structure du sol non optimale et un manque de fertilité des sols. C'est via une combinaison de leviers agronomiques tels que la rotation, l'implantation de prairies temporaires et de couverts en interculture, ou encore d'apports d'effluents d'élevage, que l'on va pouvoir conserver la fertilité des sols de son système et ainsi pérenniser la viabilité de sa ferme..
Le salissement est un point qui ressort régulièrement dans les inquiétudes principales des agriculteurs. Pour Mathieu Archambault, il faut apprendre à gérer le salissement en occupant le terrain, et non en faisant le vide. « Si les racines de la culture n'occupent pas le sol, la nature va s'en charger ! »
Le but du jeu est donc d'occuper le sol de manière permanente, avec des plantes qu'on maîtrise, produisant beaucoup de biomasse, pour contrôler le salissement. En bio, garder un couvert propre et donc un champ propre peut être parfois difficile. Ainsi, les couverts seuls ne vont pas permettre de gérer le salissement. Comme mentionné plus haut, ce dernier va être maîtrisé via une combinaison de leviers agronomiques tels que la rotation où l'implantation de prairies temporaires.